28 Mar Le Web 3.0, réalité ou fiction ?
D’année en année, certains logiciels indémodables offrent des versions aux numérotations toujours plus précises et élevées… Plus modestement, en ce qui concerne le Web, on se contente généralement d’1.0, 2.0 et… 3.0 ! En attendant le 4.0 ? Mais, depuis le temps que l’on nous parle de ce fameux « Web 3.0 », on peut se demander si ce ne serait pas un mirage. Prendra-t-il part à l’évolution des technologies en 2018 ? C’est ce que nous allons tâcher de savoir.
À la base : une définition
Après le simple réseau Internet 1.0 portant principalement sur des documents, le Web 2.0 correspond à l’essor des médias sociaux au tout début du troisième millénaire. Il s’appuie sur la notion de profil. Pour les particuliers comme pour les entreprises, un compte sur un réseau social vaut largement un blog d’antan… Cependant, la toile ne cessant de s’agrandir, elle ne concerne plus seulement des pages, des sites et des portails, mais aussi des objets ! Ainsi, pour la plupart des analystes, l’expression « Web 3.0 » renvoie à l’Internet des objets, c’est-à-dire à la domotique, aux objets connectés…
En prenant acte de ces critères, il est indéniable que d’importants progrès ont été réalisés ces dernières années. C’est de fait un lent essor depuis 2008-2010. Mais la toute-puissance de l’IoT (Internet of Things) n’est pas encore consommée et reste à venir. De fait, beaucoup s’interrogent sur la réalité de cette nouvelle ère… En effet, celle-ci correspondant aussi à l’amélioration de la robotique et de l’intelligence artificielle, les usagers ne seront-ils pas réticents à abandonner tout leur quotidien aux nouvelles technologies ? C’est une incertitude à prendre en compte !
Les projections actuelles
Différents statisticiens et cabinets d’audit ou d’observation s’intéressent au Web 3.0. D’après Gartner, 8,3 milliards d’objets connectés différents garnissaient déjà en 2017 les maisons des particuliers à travers le monde. Par rapport à 2016, cela correspond à une belle augmentation d’un tiers environ. Le tout laisse supposer que le vrai démarrage de l’IoT, c’est maintenant, en profitant de la fin de la crise économique commencée en 2008, soit exactement au moment où la domotique se perfectionnait. La même société nous annonce plus de 20,5 milliards d’objets de ce type avant 2020…
En y ajoutant les simples capteurs et autres déclencheurs, le groupe Juniper Research estime qu’il y aura en 2021 à peine un peu moins de 50 milliards d’appareils connectés chez les usagers. Cela correspond à un bond proche de 200 % par rapport à l’état actuel des choses ! En soi, on pourra voir dès la fin de l’année 2018 si cette dynamique se confirme et si ces projections sont réalistes. Or, les produits sortant actuellement sur le marché semblent pour beaucoup aller dans ce sens…
On peut cependant imaginer qu’une grande partie de l’humanité restera dans l’ombre du Web 3.0 devant dominer la décennie 2020-2030. En effet, seuls les pays riches et émergents devraient s’appuyer sur la notion de domotique, tandis que de nombreuses personnes pourraient rester à l’écart par choix personnel. Il faudra en revanche patienter plus longtemps pour le Web 4.0, soit l’Internet de l’ADN, si jamais celui-ci est vraiment réalisable… Alors, rendez-vous dans dix ans ?